L'Armorial des Villes et des Villages de France

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ARGUEL
ARDJUÉ
(Somme)
INSEE n° 80026

D'azur au cerf courant d'or, accompagné d'un soleil du même en chef à senestre et d'un croissant versé d'or en pointe.

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NOTES, COMMENTAIRES, BIBLIOGRAPHIE

D'après un sceau de la ville.
Voilà un des blason les plus originaux, les plus mystérieux, et parmi les plus anciens blasons communaux du département de la Somme.
Le croissant renversé, qui accompagne le cerf en pointe, est toujours blasonné ‘éclairé par le soleil’. Le métal du croissant n'est jamais indiqué et il est le plus souvent représenté d'or. La notion ‘d’éclairage’, quant à elle, reste inexpliquée.
Sur un promontoire dominant la vallée de Liomer, les ruines d'un château fort composé principalement d'un donjon sur motte et de deux enceintes, étaient encore visible à la fin du XIXe siècle. La seigneurie d'Arguel fut presque toujours tenue des comtes de Ponthieu. Avant la guerre de cent-Ans le village comptait, dit-on, près de 3000 habitants; elle n'en a plus que 33 en 2007.
Pour autant, Arguel, comme de nombreuses localités tenues des comtes de Ponthieu, était érigée en commune, avec un maïeur. Le premier maïeur connu est Hugues Le Marié (1216); le dernier est François Leleu (1731). Alcius Ledieu, historien, note dans ‘La vallée du Liger et ses environs’ (1887) que: ‘M. Ch. Dufour, d'Amiens (note : Charles Dufour était membre de la Société des Antiquaires de Picardie, et administrateur du Musée des Antiquités d'Amiens vers 1850) possédait l'empreinte du sceau de la commune d'Arguel au XIIIe siècle: d'azur, au cerf courant d'or, la tête tournée à dextre, accompagné en chef et à senestre d'un soleil d'or, et, en pointe, d'un croissant renversé, éclairé par le soleil. Il ajoute et corrige que, d'après l'ouvrage de M. Douët d'Arcq, un autre sceau est connu, et qu'il est conservé aux Archives de l'Empire, devenues nationales: il s'agit d'un sceau rond de 45 mm où l'on voit ‘Un cerf passant à gauche. Au-dessus de sa croupe, une sexte-feuille; sous son ventre, un croissant versé’. Ce sceau est appendu à un contrat de 1230. Tantôt tête contournée, tantôt sexte-feuille il semble que la forme actuelle, avec ses émaux, se soit fixée au début du XXe siècle suivant la description donnée par Dufour.
Dernière précision: tout près d'Arguel, dans l'église de Villers-Campsart, sur un retable de 1490 environ, est représenté dans le décor d'une Sainte Madeleine allongée (figurant l'ancienne léproserie du même nom, au Quesne, au pied du Mont Arguel): un château fort, un bois et un cerf supposés symboliser le château, la forêt et les ‘maïeur et jurés d'Arguel’.
(Jacques Dulphy)

Ces armes ont été attribuées à tort à Arguel (Doubs) par Wikipédia.

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LIENS (à titre indicatif)

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DOCUMENTS DIVERS


Reproduction du sceau de la commune et de l'échevinage d'Arguel,
daté de 1230 et figurant au bas d'une «promesse au roi».
(Aimablement transmis par Jacques Dulphy)
Il est tiré de l'ouvrage de René de Belleval : «Les sceaux du Ponthieu», 1896. Belleval en précise la référence: Archives nationales J.,395, n° III. Il ajoute: «C'est à cause de sa forêt, riche en gibier, que la commune d'Arguel avait pris un cerf pour emblème». Il précise que le meuble du bas est une lune, ce qui explique le sens d'«éclairé par le soleil», ce qui donne le même résultat que «croissant renversé».



Site Internet de la commune, 2014.

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Sources: SI

Mise(s) à jour:
26-06-2014 Ajout d'un document.
03/07/2011 Ajout de commentaires.
05/02/2011 Création de la page.

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